Etude de la DARES sur la structure des rémunérations en France en 2020
Actualité WAAGE PRO, Publiée le 03 novembre 2023Etude dares du 20 octobre 2023
Définition, source et champ
L’étude de la structure des rémunérations retient une conception large de la rémunération brute totale, composée du salaire de base et de l'ensemble des éléments variables de rémunération.
- Les éléments variables de rémunération ayant le caractère de salaire :
- primes et compléments (13e mois, primes de vacances, primes de fin d’année, avantages en nature, etc.) ;
- rémunération des heures supplémentaires (salariés à temps complet) et complémentaires (salariés à temps partiel).
- La rémunération due à l’épargne salariale - participation, intéressement et abondement de l’employeur aux plans d’épargne entreprise (PEE : Plan d’épargne entreprise ; PEI : Plan épargne interentreprises ; PEG : Plan d’épargne groupe ; Perco : Plan d’épargne retraite collectif).
- Les autres éléments de la rémunération n’ayant pas le caractère de salaire tels que diverses indemnités ponctuelles (indemnités de chômage partiel, de licenciement, de mise à la retraite), le rachat de jours sur le compte épargne-temps (CET) ou encore les indemnités pour congés intempéries et primes exceptionnelles (exemple : prime exceptionnelle de pouvoir d’achat introduite en 2019).
L’enquête annuelle sur le coût de la main-d’œuvre et la structure des salaires (Ecmoss) est mobilisée pour suivre la structure des rémunérations des salariés.
Les données portent sur les salariés des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé (hors apprentis et stagiaires) hors agriculture, activités extraterritoriales, activités des ménages en tant qu'employeurs en France. Les personnes travaillant moins d’un mois dans l’établissement sont exclues du champ, de même que celles rémunérées moins de 20 heures au total dans l’année.
La structure des rémunérations dans le secteur privé en 2020
Le salaire de base représente 74,9 % de la rémunération brute totale en 2020
En 2020, la part du salaire de base dans la rémunération brute atteint 74,9 %, en retrait par rapport aux années précédentes. Ce repli est à relier à la hausse des indemnités d’activité partielle (ou chômage partiel), qui représentent 3,9 % de la rémunération brute totale. Le recours à l’activité partielle s’accroît en effet nettement, en réponse à la crise sanitaire liée au Covid-19.
La structure des rémunérations dans le secteur privé de 2007 à 2020
25,1 % de la rémunération brute totale en 2020 correspond à des éléments variables
La part variable de rémunération brute est constituée en majeure partie de primes et compléments de salaire. Elle représente 25,1 % de la rémunération brute totale en 2020, contre 19,7 % en 2018. Cet écart tient principalement aux indemnités de chômage partiel versées durant la crise sanitaire. Ainsi, les autres éléments de rémunération, qui comprennent les indemnités de chômage partiel, représentent 5,4 % de la rémunération totale en 2020 (3,9 % pour les indemnités de chômage partiel, 1,5 % pour autres éléments).
La répartition de la rémunération brute totale en 2020
97,4 % perçoivent au moins un élément variable de rémunération en 2020
Des primes et compléments de salaire sont perçus par la grande majorité des salariés en complément de leur salaire de base (88,8 % en 2020), tandis que les rémunérations liées aux heures supplémentaires et complémentaires ne concernent que 43,9 % des salariés. Par ailleurs, parmi les éléments variables de rémunération n’ayant pas le caractère de salaire, l’épargne salariale concerne près d’un salarié sur deux (48,3 %). En 2020, 45,7 % des salariés touchent également des indemnités de chômage partiel et 30,0 % bénéficient d’autres éléments variables (notamment prime Pepa, indemnités de licenciement…). La proportion de salariés concernés par ces deux dernières catégories augmente fortement en 2020.
Plus l’entreprise est grande, plus les salariés sont concernés par les éléments variables de rémunération
Plus les salariés sont dans des grandes entreprises, plus ils sont concernés par des éléments variables de rémunérations. Ainsi, dans les entreprises de 500 salariés et plus, 97,9 % des salariés sont concernés par des éléments variables de rémunération, alors qu’ils ne sont que 95,8 % à l’être dans les entreprises de 10 à 19 salariés.
La part de salariés concernés par les éléments variables de la rémunération selon la taille de l’entreprise