Les patrons incités à signer des accords d'intéressement

Actualité WAAGE PRO, Publiée le 13 juin 2019

Prime macron et accord d'intéressement

Le Premier ministre a annoncé que la « prime Macron » de pouvoir d'achat sera reconduite en 2020, uniquement pour les entreprises qui auront signé des accords d'intéressement.

« Il faut que le travail paye. » Le Premier ministre a insisté une nouvelle fois, mercredi, dans son discours de politique générale sur ce qui est devenu un véritable credo au sein du gouvernement. Edouard Philippe compte notamment sur les entreprises pour mieux partager les fruits de leur croissance.

Le Premier ministre a annoncé que la « prime Macron » de pouvoir d'achat, défiscalisée et désocialisée jusqu'à 3 SMIC, dont le versement devait intervenir avant le 30 mars de cette année, serait bien reconduite en 2020, mais sous condition. Pour pouvoir en bénéficier, les entreprises devront négocier un accord d'intéressement d'ici au 30 juin 2020. Pour lever les réticences des employeurs, notamment dans les PME, la durée minimale d'un accord d'intéressement sera abaissée de 3 à 1 an. Enfin, Edouard Philippe a annoncé que des accords types d'intéressement, opposables à l'administration, seraient proposés aux PME.

 

Décision unilatérale

Ces annonces recoupent en grande partie les recommandations formulées par le rapport de Thibaut Lanxade et François Perret, fondateurs de la société Anaxagore, et remis en début de semaine à Bruno Le Maire. Le Premier ministre n'a toutefois pas été jusqu'à reprendre l'une des propositions du rapport qui consistait à autoriser la mise en place d'un accord d'intéressement par décision unilatérale de l'employeur pour les entreprises de moins de 50 salariés.

Les annonces d'Edouard Philippe sont aussi dans la droite ligne de la récente loi Pacte qui a entériné la suppression du forfait social pour toutes les entreprises de moins de 250 salariés qui signent un accord d'intéressement. Cette disposition est applicable depuis le 1er janvier 2019. Le ministre de l'Economie a fixé un objectif ambitieux : faire passer de 11 % aujourd'hui à 30 % à l'horizon 2020 la part des entreprises de moins de 50 salariés ayant mis en place un accord de partage de la valeur ajoutée.

 

Source : Les Echos